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La confiance en soi dans le ski

Cet article a pour but d’éclairer le skieur sur l’importance du mental et de la confiance en soi dans sa pratique sportive. Le texte s’appuie sur les témoignages de plusieurs skieurs qui ont suivi une préparation mentale avec VPro Coaching. Tous sont au niveau international. Pour des raisons de confidentialité, seules leurs initiales seront mentionnées. Bonne lecture !

Le ski est un sport exigeant, très technique et très physique. Mais, comme pour toutes les disciplines, un bon physique et une bonne technique ne valent rien sans un mental solide. Le mental, et en particulier la confiance en soi, sont des éléments essentiels pour réussir à atteindre un objectif, s’améliorer et accéder au succès.

Savoir repérer ses atouts

La confiance en soi est une qualité incontournable pour se sentir bien dans sa vie. Elle se définit comme la conscience (ou la croyance) d’avoir les capacités pour réussir, quels que soient les événements extérieurs. Cependant, les personnes confiantes ne sont pas exemptes d’appréhension ou de doute. C’est justement cette capacité à croire en ses aptitudes, malgré les émotions négatives, qui est une marque de confiance en soi. Sans excès, ni faux semblant, un athlète confiant sait de quoi il est capable, quels sont ses forces, son potentiel et ses atouts.

Dans le ski, cette qualité peut se traduire par la capacité de dépasser ses peurs, d’avancer malgré les épreuves rencontrées, de parler devant les médias, d’être quelqu’un de charismatique, de ne pas stresser face à des courses difficiles, d’avoir le courage d’essayer de nouvelles techniques ou de se lancer des objectifs sportifs ambitieux et de s’y investir pleinement. « Quand j’ai confiance en moi, tout s’enchaîne bien. Je ne fais pas de faute et je prends énormément de plaisir. Je domine la piste de ski et j’attaque ! », témoigne A.A.

Bonne nouvelle ! Ne pas avoir confiance en soi n’est pas une fatalité. On ne naît pas avec ou sans. La raison est simple : la confiance n’est pas une réalité, mais une croyance que le skieur acquière au fil de son parcours sportif. C’est un pur concept, une interprétation, une pensée qui n’existe pas dans le monde réel. La confiance est donc une qualité qui se travaille, se développe dans le temps et qui peut nettement progresser avec un travail sur soi adapté et ce, quel que soit le niveau initial du sportif. 

Déjouer les fausses idées associées à la confiance en soi

La confiance en soi est une qualité indispensable et très positive. Pourtant, beaucoup y sont réticents, la confondant avec ses extrêmes : l’excès et le manque de confiance en soi qui peuvent être effectivement des freins dans la progression d’un sportif.

Etre trop confiant, par exemple, peut inciter le skieur à négliger sa préparation technique et à manquer de concentration au départ d’une course. Il peut aussi devenir imbu de lui-même, s’imaginer gagnant à tort sur des objectifs démesurés ou délaisser et rabaisser ses coéquipiers. Même si les skieurs trop confiants restent rares dans le monde de la glisse, la crainte de devenir arrogant est très fréquente. La modestie est particulièrement mise en valeur et beaucoup craignent d’avoir confiance en eux. Certains sportifs préfèrent clairement manquer de confiance plutôt que d’avoir une trop grande estime d’eux-mêmes. C’est ce qu’on pourrait appeler : « le complexe de modestie ».

Pourtant, ne pas être assez confiant est également un handicap difficile à porter. Un sportif non conscient de ses acquis et/ou de ses progrès peut rester bloqué dans son évolution. M.B. confirme : “Quand je manque de confiance, je perds tous mes moyens. Je n’arrive plus à skier. Je ne suis pas suffisamment relâchée au départ de mes courses. Je fatigue rapidement et, du coup, j’ai encore moins confiance en moi. C’est un véritable cercle vicieux. Je n’en sors plus. Je régresse au lieu d’avancer“. Les conséquences d’un réel manque de confiance sont nombreuses et inquiétantes. En effet, un skieur risque d’être en proie aux doutes (baisse de la concentration), de remettre en cause sa place dans la compétition (baisse de l’investissement à l’entraînement, diminution de la motivation), de penser davantage à l’échec qu’à la réussite (baisse de la vigilance, augmentation des blessures, auto-sabotage), de se focaliser uniquement sur ses erreurs et ses fautes (difficultés pour progresser, baisse de l’estime de soi), de prendre moins de plaisir sur ses skis. N.N. surenchérit : ” Je perds toutes mes capacités quand je manque de confiance. Mon cœur bat plus vite, je rougis, j’ai les jambes qui tremblent, je suis toute contractée. J’ai des pensées négatives. Je me dis que je vais tomber, que je vais tout rater. J’anticipe l’échec sur une porte alors que je sais que j’en suis tout à fait capable ! “. Et, enfin, dans les cas les plus extrêmes, il existe un danger non négligeable de « burn-out » : l’athlète arrête définitivement sa pratique.

Trouver son équilibre

Il est donc indispensable de trouver un juste équilibre entre excès et manque, celui de la confiance en soi optimale. Alors, comment atteindre cet équilibre ? Comment optimiser  ses performances et son plaisir de la glisse ?

– Cet équilibre peut s’atteindre  naturellement au fil du temps ou plus efficacement et plus rapidement grâce à une préparation mentale. Le rôle du préparateur mental est d’évaluer le niveau de confiance de l’athlète et de l’aider à compenser ses lacunes. Au cours des séances, ce dernier (ré)apprendra à se redéfinir au travers de ses qualités et de ses forces.

– Par ailleurs, le skieur devra se fixer des objectifs positifs, motivants, mesurables et atteignables. Il pourra ainsi évaluer objectivement ses progrès et s’enrichir de nouvelles expériences positives. « Cela ne sert à rien d’attendre un miracle ! » précise N.B.

– L’entourage (entraîneur, famille et amis) pourra également l’aider à rester objectif sur ses forces et faiblesses et à garder une vision réaliste de ses capacités.

Enfin, la confiance en soi se gagne aussi grâce aux « échecs », ou autrement dit, grâce à l’accumulation d’expériences constructives. « Quand je suis confiante, même si ma course ne s’est pas déroulée comme prévu, je relativise. Je sais que j’ai tout donné. Je me connais mieux pour la prochaine course », précise M.B.

– La confiance se développe au fur et à mesure, à chaque fois que le skieur dépasse ses peurs, qu’il affronte les obstacles qui se dressent sur son chemin et qu’il trouve des solutions pour se sortir de situations difficiles. « Avec du sérieux et de la régularité, je pense que je peux arriver à faire de bonnes choses. Ca me fait plaisir et ça me rend très fier de moi », conclut N.B.

 « Une des clés du succès est la confiance en soi.
Une des clés de la confiance en soi est la préparation »
Arthur Ashe, tennisman américain.