Des médailles sans “pression”

Les résultats

Encore trois belles médailles, hier, pour nos sportifs français.

Vincent Jay et Marie-Laure Brunet s’illustrent en gagnant tous les deux une médaille de bronze en poursuite.
Pour sa première participation aux jeux  à 21 ans, la demoiselle «était partie pour se faire plaisir».  Mission réussie! Quant à Vincent Jay, il a su “rester concentré” malgré une grosse fatigue.

Notre troisième médaille d’hier, c’est encore au snowboard qu’on la doit. Après Tony Ramoin, Déborah Anthonioz remporte l’argent en boarder cross. Une réussite d’autant plus magnifique quand on sait d’où elle revient. Annoncée perdue pour le snowboard il y a douze ans,  dans un fauteuil roulant  il y a deux ans et blessée à l’épaule il y a peu, elle n’a jamais cessé d’y croire “Cette médaille est celle de la persévérance, de la passion pour mon sport.”

Gérer la pression…

Durant de grandes échéances comme les Jeux Olympiques, le terme “pression” est employé de manière récurrente par les journalistes et les sportifs. Hier encore, Déborah Anthonioz commentait sa victoire en disant “J’étais solide, sans pression, bizarrement très calme.”

Au contraire, Claire Chapotot pourtant sélectionnée en quart de finale, explique son élimination aux journalistes en s’expliquant “très stressée” au départ. Et comment expliquer les deux chutes de Brian Joubert, lors de son programme court? Lui qui n’a pourtant pas un palmarès de débutant, échoue pour la troisième fois aux Jeux Olympiques. “J’y arriverai pas, j’y arriverai pas” a-t-il lancé à propos des jeux, de suite après son passage. Encore une fois, sans doute trop de pression, trop d’enjeu pour parvenir à donner le meilleur de soi-même.

La pression, comme son nom l’indique, rajoute un “poids” sur les épaules de l’athlète. Elle l’écrase. Impossible alors de s’envoler vers la victoire.  Claire Chapotot en donne une belle illustration en disant “je me sentais trop lourde sur mes jambes».

La solution? C’est encore les sportifs qui la donnent. “D’habitude, je me ronge les ongles entre chaque run. Là, pas une seule fois. A la limite, je ne me suis rendu compte de rien comme si j’étais aux championnats de France. J’ai zappé l’enjeu, le monde, la télévision” confiait hier la médaillée d’argent en snowboard. Le mieux c’est d’oublier la peur de ne pas être à la hauteur, oublier la peur de perdre comme de gagner, modérer l’enjeu. En bref, ne penser qu’à une chose: donner le meilleur de soi-même, comme d’habitude. L’équipe de France donne, à Vancouver, une parfaite illustration de cette réalité, puisque c’est principalement des sportifs “peu attendus” (sauf Jason Lamy-Chapuis) qui remportent des médailles. Ils ont cette fraîcheur et cette légèreté qui les portent vers la victoire.

Dr Virginie Lemaire de Bressy

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