Les Xème paralympiades de Vancouver touchent à leur fin. Au classement final la France est la 10e nation avec un total de six médailles.
En effet, plus efficace en fin de semaine, nos bleus ont triplé en deux jours leur total de médaille. Et pas n’importe quelles médailles, trois d’argents et une d’or ! La marseillaise à finalement put résonner lors de ces jeux.
En détail, vendredi nous a apporté un nouveau podium de Vincent Gauthier Manuel, cette fois en argent lors du super G homme debout et une victoire totale de Nicolas Berejny toujours en super G, catégorie homme personnes aveugles. Nicolas, guidé par Sophie Troc, avait déjà été sacré à Turin en slalom et en géant. À 41 ans, il a su devancer à Vancouver en 1’21″55 les Slovaques Jakub Krako (1’21″71) et Miroslav Haraus (1’22″75). Le même jour Solène Jambaqué passe très près d’une nouvelle médaille en prenant la quatrième place lors du super G debout, toujours dominé par l’impressionnante canadienne, Lauren Woolstencroft.
Le samedi, le super combiné sera la star de ce dernier jour de compétition.
Solène y décroche sa deuxième médaille d’argent. Deuxième chrono du super-G (1’33’’51), elle a signé le 6e temps du slalom (1’01’’36), terminant au final à plus de douze secondes (2’34’’82 contre 2’22’’67) de la désormais incontournable Canadienne Lauren Woolstencroft, sacrée pour la cinquième fois en cinq courses. Déçue par sa quatrième place la veille, notre française a déclaré « la médaille d’aujourd’hui me remet du baume au cœur !».
De son côté Vincent Gauthier Manuel continue sur son impressionnante lancée en décrochant une nouvelle médaille d’argent, sa troisième à Vancouver.
À 23 ans, il monte à nouveau sur le podium avec un total de 2’11’’84, acquit grâce à son meilleur temps dans le super-G (1’21’’37). Le Français, 5e chrono du slalom (50’67), a été finalement devancé par l’Allemand Gerd Schönfelder (2’11’’84), lui aussi très grand sportif de ces jeux qui remporte avec cette course son quatrième titre de la semaine.
À l’issu de ces jeux, c’est la Russie qui comptabilise le plus de médaille au total (38) mais c’est l’Allemagne qui termine première grâce à un nombre plus élevé de médaille d’or.
La France qui espérait dix médailles rentre sans doute un peu déçue mais certainement galvanisée par les derniers jours de compétition, hauts en émotions et en médailles.
Le Canada s’est dit très fier de ces premiers jeux paralympiques tenus sur son sol. Le premier ministre, Stephen Harper a déclaré «Je salue l’engagement, le dévouement et les efforts de tous les athlètes et entraîneurs qui ont travaillé en vue de ces Jeux. Vous êtes une immense source de fierté pour votre pays ». 
Selon les organisateurs, ces jeux auront marqué des progrès importants pour le mouvement paralympique mondial. Pour la première fois, 85% des billets furent vendus, ce qui est un record d’affluence et une grande marque d’intérêt d’un public qui s’attache de plus en plus à ce type d’événement sportif. La cérémonie d’ouverture retransmise en direct en Allemagne a battu des records d’audience pour une transmission la nuit et dans le monde le nombre d’internaute à suivre ces jeux a presque doublé en passant de 50.000 (à Turin) à 90.000 (à Vancouver). Conscient de cette considération croissante dans le monde entier, Xavier Gonzalez, chef du Comité Paralympique International a déclaré que les compétitions à Vancouver et Whistler ont été “fantastiques et d’un niveau très élevé dans tous les sports”.
Dans l’avenir, le Comité espère ajouter de nouveaux sports sur la liste des disciplines paralympiques, dont le snowboard, le ski cross, le hockey debout, le bobsleigh, la luge et le patinage de vitesse. Le drapeau fut passé dimanche soir aux représentants de la Russie, marquant ainsi le début du compte à rebours pour les jeux de Sotchi 2014. Selon Blair McIntosh, chef de mission au comité canadien, les jeux paralympiques à venir devraient s’inspirer de l’expérience médiatique de Vancouver et se préparer à un plus grand intérêt du public.
Dr Virginie Lemaire de Bressy


Au programme de ces jeux, 64 épreuves parmi les 5 disciplines proposées: le ski alpin (descente, super-G, super combiné, slalom et slalom géant), le ski de fond (distances courtes et longues en style “classique“ ou “libre“ ainsi que les relais hommes et femmes), le biathlon (distances courtes et longues), le hockey sur luge hommes et le curling en fauteuil hommes et femmes.
Romain Riboud,

La solution? C’est encore les sportifs qui la donnent. “D’habitude, je me ronge les ongles entre chaque run. Là, pas une seule fois. A la limite, je ne me suis rendu compte de rien comme si j’étais aux championnats de France. J’ai zappé l’enjeu, le monde, la télévision” confiait hier la médaillée d’argent en snowboard. Le mieux c’est d’oublier la peur de ne pas être à la hauteur, oublier la peur de perdre comme de gagner, modérer l’enjeu. En bref, ne penser qu’à une chose: donner le meilleur de soi-même, comme d’habitude. L’équipe de France donne, à Vancouver, une parfaite illustration de cette réalité, puisque c’est principalement des sportifs “peu attendus” (sauf Jason Lamy-Chapuis) qui remportent des médailles. Ils ont cette fraîcheur et cette légèreté qui les portent vers la victoire.
Le premier titre olympique des Jeux olympiques d’hiver 2010 revient au biathlète
en concluant le 10 km de ski de fond devant l’Américain Johnny Spillane et l’Italien Alessandro Pittin. 5° au classement à l’épreuve du saut (sa spécialité), il a su garder un moral d’acier et se dépasser pour rattraper son retard durant l’épreuve du ski de fond de 10 km. Saluons la performance, car il y a encore peu Jason considérait le ski de fond comme son point faible. Un entrainement adapté et une volonté à toute épreuve auront eu raison de cet apriori négatif.
Elle aussi ne s’attendait pas à une telle performance et pourtant elle a su créer la surprise en terminant à la troisième place de l’épreuve de biathlon. Sans doute que cette première médaille aura fait souffler un vent d’espoir et de motivation sur l’équipe de France. C’est aussi ça les Jeux: tout est possible! 